Le réveil sonna, mais j'étais déjà réveillée depuis un moment. La nuit avait été courte. Mes pensées tournaient en boucle : Noah, notre rendez-vous, ce fichu baiser, Keyden… ce connard arrogant qui avait osé franchir la ligne.
Je me levai avec les yeux encore lourds, traînant des pieds jusqu'à la salle de bain. Je fixai mon reflet.
— T'as vraiment laissé ce mec t'embrasser ? Sérieux, Elyne… murmurais-je à moi-même.
Je secouai la tête, essayant de reprendre mes esprits. Aujourd'hui, c'était le rendez-vous avec Noah. Et peu importe ce qu'il s'était passé avec Keyden, je n'allais pas laisser ça me gâcher la journée.
Je pris une douche bien chaude, histoire de me détendre. Puis vint le moment de choisir la tenue. Trop décontracté ? Trop habillé ? Je retournai presque toute ma garde-robe avant d'opter pour un look simple mais mignon : un jean noir, un crop top blanc avec une petite veste en jean, et mes baskets préférées. Pas besoin d'en faire trop.
Je sortis de ma chambre, et bien sûr, ma mère m'attendait dans le salon avec un sourire déjà trop large.
— Tu es ravissante, ma chérie. Alors, nerveuse ?
— Un peu.
— Il a intérêt à être à la hauteur, sinon il aura affaire à moi.
Je souris en coin, attrapant mon sac.
— T'inquiète, Maman. Je gère.
À 17h pile, Noah m'attendait devant le ciné. Il avait l'air un peu stressé, lui aussi. Il me fit un grand sourire en me voyant approcher.
— Wow, tu es magnifique, Elyne.
— Merci, t'as pas l'air mal non plus, répondis-je en rougissant légèrement.
On entra, on prit nos places, et pendant la séance, je sentais parfois son regard sur moi. Il était doux, attentionné. Rien à voir avec l'autre taré qui s'était incrusté chez moi la veille.
Mais ce que je ne savais pas encore, c'est que Keyden n'avait pas dit son dernier mot…
Quand il partit, je levai les yeux vers le balcon. Ma mère m'y attendait, un verre de vin à la main. Elle me fit un petit signe accompagné d'un sourire malicieux. Je compris aussitôt : "Viens tout me raconter, chérie."
D'une certaine façon je n'arrivais pas à oublier le baiser de ce connard